dimanche 4 septembre 2011

Kick-Ass

   Et voici la première chronique ! Bien sûr, elle est bourrée de spoilers, je vous conseille de ne la lire que si vous avez déjà vu le film !

   Changement un brin de style dans les films de super-héros, puisqu'il s'agit d'un film de super-héros-wannabe (plus ou moins) : Kick-Ass.


   Que dire de Kick-Ass ? Réalisé par Matthew Vaughn (qui nous a donné Stardust et X-Men : le commencement), et sorti en 2010, il est adapté du comic du même nom par Mark Millar et John Romita Jr, chez Marvel qui décidémment ont de bonnes BD dans leur sacoche.

Pour commencer, les super-sonnages (ho ho) et leurs interprètes :

- Aaron Johnson (vu dans Georgia Nicolson, le film, l'Illusionniste, ou en John Lennon dans Nowhere Boy) incarne le héros Dave Lizewski. Dave est un lycéen normal tout à fait basique et un peu looser, qui adore les super-héros et qui cache en fait une personnalité secrète... Kick-Ass, le vengeur urbain !

- Nicolas Cage (la liste serait longue ! Disons... Benjamin Gates, Leaving Las Vegas, Volte-Face) qui fait Damon Macready, alias le super-vengeur Big Daddy, qui veut obtenir vengeance contre celui qui est responsable de tout un tas de malheurs qui lui est arrivé...

- Mark Strong (Septimus dans Stardust, le méchant de Robin des Bois Origins, Lord Blackwood dans Sherlock Holmes), notre abonné aux rôles de méchants, qui fait le mafieux / chef de gang  / whatever Frank D'Amico, responsable des malheurs du précédent. De manière amusante, ce n'est PAS un super-méchant au sens strict du terme. Mais il est méchant.

- Chloe Moretz (hmmmm je l'ai encore jamais vue... Amityville pour ceux qui connaissent, et puis... The Eye et Room 6, voilà), dans le rôle de Mindy Macready, la fille de l'avant-dernier, alias Hit-Girl, l'aide de Big Daddy et d'ailleurs une brutasse grand format (et plus efficace que l'autre Kick-Ass...)

- Christopher Mintz-Plasse (Isaac dans L'an 1 - des débuts difficiles, mais ne leur dites pas que c'est moi qui vous en ai parlé) as Chris d'Amico, le fils du mafieux, qui voudrait bien aider son papa dans ses affaires, mais c'est pas facile, même s'il fait de son mieux pour se déguiser en super-héros Red Mist et tenter d'entrer en contact avec Kick-Ass, mais on va déborder sur l'histoire, là.

   On pourra encore reconnaître Dexter Fletcher et Jason Flemyng (Stardust et un certain nombre de films anglais et autres) en hommes de main, Lyndsy Fonseca (qui est apparue dans plein de séries) qui fait Katie Deauxma aka le love interest de Dave, et un certain nombre d'autres que j'ai pas la place d'entasser ici.

Entamons maintenant un résumé complet du film :

   Le lycéen Dave Lizewski adore les super-héros, les comics et les comics de super-héros et voudrait bien en devenir un, même s'il n'a pas de super pouvoirs. Même qu'il a un costume vert et jaune. Et un nom : il est le grand KICK-ASS !! Sauf que... Le costume ne fait pas le héros, et il va très vite se rendre compte qu'il ne suffit pas d'être de bonne volonté.Son premier contact contre de vrais adversaires le laisse poignardé, puis renversé par une voiture, et dans un pitoyable état.

   De son côté et pendant ce temps, Frank D'Amico fait régner la terreur en tuant des gens et des indics. D'un autre côté, Damon MacReady entraîne sa fifille à encaisser des balles dans un gilet pare-balles, à manier un couteau, et à ruminer de sombres histoires.

   Après six mois, Dave retourne enfin au lycée, et il se découvre ce qui pourrait être un vrai super-pouvoir : un certain nombre de ses nerfs ne transmettent plus la douleur. Du coup, comme il ne va pas tarder à le constater en raidant la ville pour trouver des bonnes actions à faire, il peut se prendre une bonne raclée sans être réduit à une boule de souffrance. Il se bat contre trois brutes, et bien sûr, quelqu'un poste la scène sur youtube. Du jour au lendemain, Kick-Ass devient une star et a plein d'amis sur MySpace, ce qui est quand même la gloire. Et en plus, la fille du lycée qu'il convoite lui adresse enfin la parole. Même si elle pense qu'il est gay. Tout va bien pour Dave.

   Sauf que vous vous en doutez bien, le film ne s'arrête pas là. Pour rendre service à Katie, Kick-Ass va lui rendre le service de tenter de la débarasser d'un gros lourd. un gros lourd avec des hommes de main, des armes, et qui n'apprécie pas trop de le voir débarquer. Heureusement, il est sauvé d'une nouvelle boutonnière par l'arrivée d'une drôle de personne (Hit Girl) qui extermine les méchants avec violence et des lames. Forcément, il la suit. Et il rencontre aussi une espèce de Batman à la ramasse, qui lui fait la leçon sur le thème "tu es un amateur, gna ha ha". Du coup, Kick-Ass est un brin déprimé, parce qu'il est quand même pas au même niveau.

   De son côté, Damon MacReady, en plus de tuer des gens, rumine sa vengeance avec des flash-backs.

Frank D'Amico, lui, il n'est pas content. Parce que bon, ses hommes se font tuer (en effet, les massacrés par Hit Girl travaillaient pour lui), et il n'est pas trop content. Son cher fils se propose pour approcher Kick-Ass, en se faisant passer pour un autre super-héros, Red Mist, un héros avec mèche et voiture trop tunée. Un piège est tendu, qui bien sûr foire, parce qu'une vidéo va vite révéler que Big Daddy est venu foutre la merde et tuer des gens (encore). Une fois de plus, Kick-Ass s'en sort bien. En plus, il révèle à sa copine qu'il est Kick-Ass et pas gay, ils sont contents, et tout va bien. Sauf que...

(légère ellipse, résumons un brin)

   Arrive Le Grand Soir. Red Mist et Kick-ass rejoignent Big Daddy et Hit Girl, sauf que, dans les meilleurs mots de l'amiral Ackbar : IT'S A TRAP !! Red Mist descend Hit Girl, et D'Amico enlève Big Daddy et Kick-Ass. Avec tous ces pseudonymes, ça devient complexe. Bref, le méchant chef de gang veut démasquer et tuer les super-héros. Il commence en tabassant Kick-Ass, et il finit en arrosant Big Daddy d'essence. HEUREUSEMENT !! Hit Girl arrive pour tirer sur tous les méchants et exploser le budget munitions du film ! S'ensuit une fusillade confuse et stroboscopique, qui se solde par la mort des méchants et la transformation de Big Daddy en kebab. Exit Nicolas Cage.

   Du coup, logiquement, il convient de venger sa disparition. Ce que Hit Girl va faire, avec une quantité d'armes suffisante pour rendre jaloux tout le casting de The Expendables. Et elle va envahir la base du méchant à elle toute seule, en tuant tout le monde sur son passage. Les hommes de main tombent comme des mouches, jusqu'à ce que vienne un méchant avec un bazooka. Qui heureusement est mis hors course par Kick-Ass avec un jet-pack. On en est presque au moment le plus kick-ass du film (how how how). Du coup, Red Mist s'occupe du jet-packé, et D'Amico de Hit Girl. Autant dire que ça tourne bien pour le premier, et mal pour la seconde. En fait, elle est sur le point quand Kick-Ass revient... avec le bazooka. Ca c'est cool. Frank D'Amico finit éparpillé façon puzzle, et les deux clowns s'en sortent sans problème. Hit Girl reprend une activité normale, Kick-Ass aussi, tout est bien qui finit bien !

Voyons maintenant les détails et autres observations :

   Image : bien filmée, stable, rien à dire. Les couleurs sont bien saturées, juste comme il faut pour un film tiré d'un comic. Les cadrages sont bons, rien à redire !

   Musique : par Marius De Vries, Ilan Eshkeri, Henry Jackman et John Murphy (il y a du monde, en effet !), elle est vraiment bonne, dynamique et agréable à l'oreille, et parvient à rendre même un débarbouillage dans un lavabo aussi épique qu'un tir de barrage à la mitrailleuse volante. Et l'attaque d'un appartement totalement insupportable. Excellent.

   Interprétation : tout à fait honnête, pas trop outrée contrairement à ce à quoi on pourrait s'attendre. Mark Strong ne fait pas ses pires têtes de méchants, et Nicolas Cage en fait juste quelques petites caisses, pas de quoi pulvériser le record de The Wickerman. Les seconds rôles nous fournissent quelques bonnes tronches, mais dans l'ensemble, le jeu d'acteur reste bon.

Le point critique :

   Je ne cacherai pas que ce film me laisse un petit peu divisée. D'un côté, il est amusant, et héroïque, et juste over-the-top, juste ce qu'il faut. De l'autre, l'histoire d'amour complètement téléphonée avec le "je me fais passer pour un gay histoire d'approcher la jolie fille" détonne un brin. On me glisse à l'oreille qu'elle découlerait d'une technique du réalisateur pour "attirer le public féminin" et "plaire au plus grand nombre". Je dirais qu'il existe suffisamment de films romantiques pour avoir ce genre d'histoires, et que ça n'a que moyennement sa place dans ce film. M'enfinbon, c'est un avis personnel.

   Le changement de ton peut également être destabilisant. On passe du vaudeville précité et des scènes du meilleur ami gay à des bras tranchés et des gens qui brûlent vif. Ca passe ou ça casse, ça dépend de vous.

   Dans l'ensemble, un bon film, qui aurait pu subir de petites modifications selon moi, mais avec un angle d'attaque assez inhabituel et une bonne réalisation.

Note : 14/20

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