vendredi 17 août 2012

The Blues Brothers

   Maintenant me paraît le moment idal pour commencer cette chronique, étant donné que je suis en train de regarder le film (bénie soit la programmation de la TNT). Ca fait un moment que je me le garde sous le coude, et étant donné son taux élevé d'awesomeness, il fallait bien que je le partage avec une chronique bourrée de photos, de mots d'esprit, de respect intense et de fautes de frappe, mais je n'ai pas tellement l'habitude de mon clavier souple. Ladies, men, and ladies who dress like men, allow me to give you... THE BLUES BROTHERS !!


   Je tiens à l'avance à m'excuser pour les insanités, contre-sens et blagues privées que je risque de sortir au kilomètre, mais ce film étant placé très haut dans mon palmarès personnel et celui de quelques-unes de mes connaissances, je l'ai vu un nombre incalculable de fois, et je suis en train de couiner comme une poulie qui grince en le regardant. Je ferai néanmoins de mon mieux.
   Alors que dire sur cette oeuvre ? Réalisé par John Landis, qui fit également des choses comme American College, le Loup-garou de Londres, le Cheeseburger Film Sandwich, Un prince à New York, Le flic de Beverly Hills III et Blues Brothers 2000 pour ne citer que ceux-là, il est sorti en 1980, ce qui ne nous rajeunit pas, et raconte la quête de deux frères pour remonter leur groupe de musique et obtenir la somme nécessaire pour sauver l'orphelinat où ils ont grandi des griffes des impôts.

   Le casting :

   Qui risque d'être un brin difficile étant donné le nombre impressionnant d'immenses musiciens du rythm'n'blues qui s'y retrouvent. Mais lançons-nous.

- John Belushi (principalement vu dans le Saturday Night Live où, entre autres, il incarnait déjà le même personnage, ainsi que dans 1941 et American College et le reste j'en sais rien) est Jack Blues, la première moitié du duo éponyme et chanteur du groupe, celui qui n'enlève jamais son chapeau.

- Dan Ackroyd (qui apparut aussi dans le Saturday Night Live, ainsi que Ray dans SOS fantômes 1 et 2, 1941, une apparition dans Indiana Jones 2, le même rôle dans Blues Brothers 2000, Pearl Harbor, Evolution et on va arrêter la liste là) est Elwood Blues, frère du précédent et seconde moitié du duo, celui qui n'enlève pas ses lunettes.

Les Blues Brothers prenant une badass pose avec la Bluesmobile.

- Cab Calloway (l'un des immenses musiciens précités) est Curtis, dont le rôle ne me saute pas aux yeux, mais qui a aidé à l'éducation des deux précédents, et mettra à profit une occasion de nous montrer pourquoi il est cool et grand.

- James Brown (est-il encore besoin de le présenter ?) est le révérend doté du nom malheureux de Cleophus James, chez qui les frères Blues iront chercher la réponse à leurs questions existentielles. Et ça secoue.

- l'orchestre des Blues Brothers, composé de Murphy "Murph" Dunne, Steve "the Colonel" Cropper, Donald "Duck" Dunn, Willie "Too Big" Hall, Tom "Bones" Malone, Matt "Guitar" Murphy, "Blue Lou" Marini et Alan "Mr Fabulous" Rubin, qui interprètent leurs propres rôles et se font traîner à gauche et à droite pour la bonne cause par les deux individus en chapeau et lunettes noires.

 De gauche à droite : une basse, Donald Dunn, Willie Hall (qu'on ne voit pas), Matt Murphy, 
Elwood & Jack, Tom Malone, Alan Rubin, Lou Marini, et il en manque deux.
"Pourquoi un grillage ?"

- Aretha Franklin (encore une fois, est-il besoin, tout ça ?) est mme Guitar Murphy, tient un restaurant, et n'est pas vraiment contente de voir son mari repartir avec les deux étranges individus dont on a déjà parlé.

- Ray Charles (même rengaine) est Ray, le vendeur d'instruments de musique qui nous montrera rapidement pourquoi il roxxe grave.

- Carrie Fisher (je me contenterai de dire "Princesse Leia") (et bon, ajoutons le médecin de Fanboys, la mère supérieur dans Charlie et ses drôles de dames 2, Bianca dans Scream 3, Maria dans Quand Harry rencontre Sally) (et Princesse Leia) est une mystérieuse femme qui, apparemment, veut très fort la mort de Jack et se promène avec un arsenal digne de Robocop.

 Ca faisait un moment qu'on avait pas eu une minute fanservice !
Carrie Fisher vous présente donc la minute fanservice "pulls des années 80 et 
j'ai ramené des jouets de chez mon pote George".

   La liste pourrait encore continuer pendant longtemps, avec l'apparition d'un certain nombre d'acteurs plus ou moins connus, alors je me contenterai de mentionner rapidement Charles Napier (qui a beaucoup nanardisé) en chanteur de country, John Candy (que j'ai vu dans La folle histoire de l'espace et Tribunal fantôme), Frank Oz (marionnettiste du Muppet Show et de Yoda), Joe Walsh le guitariste des Eagles qui traîne, et Steven Spielberg. Et je crois que j'ai fait le tour.

   Le résumé :

   Notre petite histoire commence sur de jolis plans de la riante ville de Chicago : cheminées, brouillard, encore des cheminées et encore un peu plus de brouillard, pour enchaîner sur la prison. Où un sombre individu (lunettes noires, chapeau noir, vêtements noirs) dont on ne voit pas le visage est en train d'être libéré, et retrouve un individu également sombre. Dont on apprend bien vite qu'ils sont frères : les fameux Blues brothers du titre.

   Après quelques répliques frappées au coin de l'humour et du bon sens, les deux frangins chapeautés retournent à l'orphelinat qui les a vus grandir. Où la mère supérieure et Curtis les mettent au courant : l'orphelinat est sur le point d'être détruit parce qu'il ne peut pas payer ses impôts, et on ne parle pas comme ça à une bonne soeur. Quelques coups de règle et quelques bouteilles plus tard, Curtis envoie les deux frères à chapeau voir le wévéwend (prononciation Ⓒ Curtis) à l'église.

 "Mes bien chers frères, voilà qu'en ouvrant les yeux ce matin, j'ai entendu un étrange bruit d'ailes. Je vous le dis, voilà qu'en ouvrant les yeux ce matin, j'ai entendu un étrange bruit d'ailes! Et ce bruit qui emplissait le ciel était le bruit de centaines d'âmes égarées! Et je parle des âmes des mortels, hommes et femmes, qui ont quitté notre monde terrestre! Où sont-elles? Ces pauvres âmes égarées orphelines, sans espoir dans leur profonde nuit! Elles cherchent la lumière! Mais la trouveront-elles? Jamais, car il est trop tard! Trop tard, oui, trop tard pour la lumière divine! La lumière qu'elles décidèrent un jour de ne plus suivre! Alors ne soyez pas perdus quand l'heure sonnera pour vous! Car le jour du jugement arrive comme un voleur dans la profonde nuit! AMEN!"

   Et ce qui doit arriver arrive. Entraînés par  le gospel endiablé (ho ho) du wévéwend et son discours décoiffant, Elwood et Jack en viennent à cette conclusion : afin de récupérer l'argent nécessaire pour sauver leur orphelinat, ils vont reformer leur groupe de rythm'n'blues qu'ils avaient avant la prison, faire quelques concerts, et se mettre un gros pactole dans la poche.
   
   Plan simplissime dans sa réalisation, à un détail près. Une poignée, même. Les membres du groupe ont tous décidé de vivre leur vie, mariage, carrière, etc... et ne sont pas vraiment jouasses à l'idée de retourner sur les planches. C'est donc à Jake et Elwood de remonter leurs manches et de trouver un moyen de convaincre tout le monde de rejoindre la lumière des projecteurs. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, ils devront faire tout ça successivement poursuivis par les forces de police de Chicago, le parti nazi de l'Illinois, une psychopathe armée jusqu'aux dents, et un groupe de country.

   Je vous laisse toute liberté de découvrir la multitude de stratagèmes utilisée par les frères en bleu, particulièrement la scène du restaurant, tout le reste ne serait que spoilers.

Et puis, il y a Ray Charles. C'est la classe.

   Les détails :

   Image : ce film est bien filmé, mais en 1980, la caméra n'était pas épileptique, ça aide grandement. Pas ou très peu d'effets spéciaux, à part quelques plans de voiture volante miniature et une cabine téléphonique à réaction. Les décors de Chicago ne sont pas vraiment mis en valeur, il faut bien le dire, surtout avec les superbes plans d'ensemble du début, mais ils sont bien utilisés et servent bien l'histoire.

   Musique : LA grande force du film. On a des pointures, là, des grandes pointures tout azimuts, et des chansons qui valent vraiment le détour. Je cite pour mémoire en vrac (et mets en bonus en bas) Shake your tail feather, par Ray Charles, Think par Aretha Franklin, the Old Landmark par James Brown, Minnie the Moocher par Cab Calloway, j'en oublie certainement, et je ne parle même pas des chansons des Blues Brothers qui sont tout aussi cool, mais je vous en laisse la surprise, parce qu'à aligner des titres, ça va finir par ressembler à une liste de courses.

   Interprétation : L'AUTRE grande force du film. En même temps, les rôles ayant été écrits pour les acteurs, ce n'est pas étonnant qu'ils leur aillent comme des gants. Il m'est assez difficile d'en faire émerger l'un ou l'autre plus particulièrement, ils sont tous vraiment bons, mais si vraiment je devais en isoler quelques-uns, ce seraient bien sûr John Belushi et Dan Ackroyd qui dansent, chantent et sont en mission pour le Seigneur avec une ferveur admirable. Et puis Aretha Franklin en épouse de cuistot. Et puis les déhanchements de Murphy Dunne. Et tous les autres. Un excellent exemple d'acteurs et de musiciens bien dirigés.


   L'avis de la fan :

   J'adoooooooore ce film (avec 8 o, parfaitement). L'ayant découvert alors que je n'étais encore qu'un adorable petit mogwaï, j'ai beaucoup apprécié le mélange d'une histoire bien écrite, de bons acteurs, d'humour bien ficelé, de répliques qui font mouche et bien sûr de musique très entraînante. Ce qui explique que nous ayons copié la cassette pour la regarder encore et encore, à tel point que les premières minutes étaient usées et irregardables.

   Vous ne me l'avez pas entendu dire pour American Beauty (un de mes films préférés). Vous ne me l'avez pas non plus entendu dire pour l'Etrange Noël de Mr Jack (trop j'aime ce film). Mais certaines scènes des Blues Brothers sont tellement énormes qu'il faudrait les charger sur des cadres vidéo et les accrocher au mur. Que ce soit la scène de l'église et le fabuleux discours du wévéwend Cleophus, la scène du restaurant, les nazis de l'Illinois, j'en passe et des pas tristes, et la dernière demi-heure et sa poursuite de voitures détenant le record de la quantité de tôle froissée. De vraies perles à se rouler par terre.

 Et encore de la classe avec Aretha Franklin !

   Je ne sais pas si on peut considérer ce film comme un chef-d'oeuvre. Il n'apparaît pas dans la liste des 250 meilleurs films de l'excellent site de référence IMDB (ceci dit, ce sont les gens qui votent, alors c'est pas sa faute). Ce n'est pas un film à pleurer dans les chaumières (parce que souvent, les films qualifiés de "chef-d'oeuvre" sont durs et émouvants), c'est une comédie.  Et une sacrée bonne comédie avec ça. Sans exagérer, et à l'exception peut-être de l'Empire contre-attaque, il s'agit du film que mes sidekicks et moi avons le plus vu, à tel point que je connais les répliques et leur intonnation absolument par coeur. Et j'ai beau le revoir encore et encore, je ne m'en lasse pas et je me marre toujours autant. Ming, empereur de la Lune me pousse à dire que, en tous cas pour nous, il s'agit du film parfait : inusable, toujours aussi drôle même 15 ans après la première vue, toujours aussi cool et distrayant. Et même si le film parfait n'existe pas, je n'arrive absolument pas à lui trouver un défaut.

   Je le recommande à absolument tout le monde. Il est excellent. Il est drôle. Il est musical. Il est cool. Regardez-le !!

   Note : 20 / 20 !!

- Avez-vous lu la chronique ?
- Oui, par Jésus et Saint Fred Astaire ! La chronique ! Je l'ai lue !

Cette chronique est respectueusement dédiée à John Belushi, disparu trop tôt en 1986, et à Donald Dunn, qui est récemmentt allé le rejoindre.

   Bonus :

 




1 commentaire:

Mando a dit…

Jesus tap-dancing Christ ! 20/20